La parenthèse d’Isa 19.12.25 Fini de rigoler
Diffusé le 19/12/2025
FINI DE RIGOLER
Si cette Parenthèse n’est pas rigolote, je m’en excuse mais l’actualité ne va pas dans le sens de l’humour. On peut même dire que de plus en plus, l’actu tue… Inondations, sécheresses, coulées de boue, inexorables incendies, explosions sans merci — il n’y a même plus de politesse ! Sans un bonjour, on vous trucide au bas de votre immeuble. Ça sent l’inéluctable fin de tout…
Attaques fascistes, à barbe ou crâne rasé, surenchère de cruauté stupide, assaut de crétinisme en bas comme en haut, du petit porte-flingue de dealer au grand fake maker en dollars. Qu’est-ce qu’on se marre !
Angoisse et déprime. Si vis pacem, paracétamol ! Sur le calendrier de l’avent, chaque jour qui passe, aussi noir qu’un vendredi d’avant Noël, nous rapproche de l’apocalypse.
Arrêtez ! N’en jetez plus ! Ça déborde. On ne sait plus si on doit se réjouir quand un ex-président rentre en taule ou quand un prisonnier s’en évade…
Fin d’année, fin de la paix. Fini la pignole devant Salamé ! Qui veut encore se taper la télé, sa retape incessante contre les perfidies ennemies et pour la glorification des héros volontaires ?
Si vis pacem, service militaire ! Huit cents balles pendant dix mois, quelle rigolade ! Même pas de quoi prétendre ensuite au RSA… L’arnaque sur toute la ligne de tir ! C’est qu’on nous promet la Troisième pour 2029 (selon la DGSI). Les uniformisés en kaki décoré ne se sentent plus d’autorité enfin retrouvée ; et d’affirmer sans ciller qu’on doit accepter de perdre nos enfants !!!!!! Sans plus d’état d’âme qu’on en met à l’abattage en masse de la viande sur pieds, faut qu’on s’habitue au massacre que l’internationale du grand marché légitime…
Mais non ! Que dalle ! D’abord, mes gosses, je les ai pas élevés comme ça. Je leur ai pas donné la vie pour qu’ils rendent gorge, ni service sous les armes. Et je n’accepterai pas, non, jamais, qu’on tue des enfants, ni les miens ni ceux des autres, ici ou ailleurs, pour la gloire des bellicistes. Ça va pas bien la tête ? Para bellum toi-même !
Ceux qui rêvent de victoire en plein préparatifs des fêtes, quand on se demande ce qu’on va pouvoir trouver pour nos gosses à leur fourrer sous le sapin, nous les emballent déjà dedans… mais avec les décorations, Madame, soyez fière ! avec le suaire bleu blanc rouge posé dessus. Voilà ce que vous pouvez en attendre, jeunes crétins qui voulez vous battre pour la France : un drap d’honneur.
La franche poilade ! Qui peut encore croire un mensonge si largement éventé ? Contre ce big fake, je rêve d’un big hacking sur tous les médias qui propagent le discours va-t-en guerre des Trumpoutine, des Macron, de tous ces inutiles qui jubilent à l’idée d’entrer dans l’Histoire.
C’est pas sérieux, je sais, mais je m’amuse à imaginer qu’on la leur coupe, la chique électrique, qu’un black out du tonnerre les raye de notre écoute, jusqu’à ce qu’on les oublie… un ghosting général tel qu’en opèrent naturellement nos vieux, nés après la dernière : avec un peu de chance, ils terminent avec Alzheimer et s’effacent en douceur, sans se rendre compte de la disparition qui s’accélère de tout le monde connu…
Je suis de ceux qui ont vécu la parenthèse sans IA ni service militaire, dans le cycle régulier des saisons, l’alternance du chômage et des cdd. Mais pour les générations qui suivent se profile un avenir pas vraiment réjouissant. On nous l’avait pourtant bien dit, dans notre jeunesse, qu’il fallait pas donner la vie. Plutôt la vasectomie ! Si sous peu on ne reconnaît plus ses petits-enfants, ce sera pas la démence sénile mais qu’au service de l’intelligence artificielle, ils seront devenus des mutants.
Fini de se régaler ! En attendant, si on veut voir ça, va falloir bouffer des rutabagas et se geler les nougats. On avait déjà l’habitude ? Oui mais là, ce sera en donnant de sa personne, sur le front ou sur la ligne de production, pas en se la coulant douce devant le journal télé.
Angoisse, déprime. Chaque jour qui passe nous est compté, comme un de plus gagné sur l’adversité. “Toujours ça de pris que les frisés n’auront pas !” plaisantaient nos poilus. Je pouffe. C’est toujours les mêmes, les éternels vaincus ; toujours les gosses de prol’ qu’auront la gueule défaite.
Pour ne pas trop broyer du noir, on veut plus rien savoir, pas voir qu’on va droit dans le mur. Fini la rigolade ! Le monde est pas marrant. En attendant qu’on nous repasse le moutarde, ne reste plus que le gaz hilarant.
