Au choeur de l’été 110724 Projet Kabyl’ OC
Diffusé le 11/07/2024
Le projet Kabyl’Oc est né en 2019 à l’initiative de Denis Galvier et du groupe Coriandre.
Un projet qui se poursuit malgré de nombreuses embûches (les confinements dû au Covid, l’obtention difficile de visas pour les musiciens algériens, …) comme l’a confié Denis Galvier au micro d’Yves Defago.
Retrouvez les détails du projet Kabyl’OC par là.
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Rescontre / Timlilit Kabyle / Occitan
– Depuis plus de 20 ans, le groupe CORIANDRE travaille autour des musiques Trad’actuelles occitanes. Il a produit 6 albums distribués par « L »Autre Distribution ».
La question de la langue occitane et des langues minorisées est au cœur de nos pratiques, en tant que porteuses et vectrices de cultures singulières. Le rapport entre la modernité et la tradition est également central dans ce processus.
– Depuis longtemps, et pour des raisons liées à des communautés de pratiques, d’histoire et de pensées, nous sommes sensibles à la culture kabyle, en particulier dans son expression musicale chantée. Par ailleurs, il y a de grandes similitudes entre les traitements des deux langues « régionales et minorisées » en Algérie et en France, pendant la colonisation puis ensuite par la centralisation culturelle.
– Lors d’une de ses tournées en France, nous avons pu rencontrer le musicien, chanteur et chef d’orchestre Abdelhak ZIANI ainsi que plusieurs musiciens. Une discussion et des échanges nous ont permis de voir que nous étions bien sur la même « longueur d’onde ». Depuis, le projet s’est affiné et nous avons commencé à échanger des fichiers musicaux, des partitions, des vidéos de spectacles… tant kabyles qu’occitans.
Un projet articulé autour de trois axes :
– le partage et la réadaptation de morceaux traditionnels kabyles et occitans, avec un travail pour rechercher les articulations communes mais aussi pour mettre en valeur leurs différences.
– La création de chants contemporains en Kabyle (Amazigh) et Occitan, non pour gommer les particularités mais pour tracer des passerelles entre les cultures, un dialogue constructif pour transcender les incompréhensions et les plaies de l’histoire.
– La musique traditionnelle est très liée à la danse et, là aussi, un langage est à trouver dans une partie de notre travail pour que les danseurs puissent y trouver un support à l’expression, à la chorégraphie et à la « Convivéncia ».
Un des buts de cette création est de rencontrer des communautés kabyles en France et d’impulser des dynamiques de rencontre et des réappropriations culturelles partagées.