Une histoire de bulles 170420

Diffusé le 17/04/2020

GUERRE FROIDE ET CENSURE

1950, le monde apprend que la russie a la bombe nucléaire aussi et la guerre en Corée commence, les comics de guerre reprennnent. Ton plus dur, les soldats en bavent et les supers ne sont pas à la mode. Les communistes sont devenus le nouvel ennemi.

Des méchants communistes sont partout même dans les westerns… le peril rouge « un rouge sous chaque lit ». Ils pensaient qu’ils allaient devenir les nouveaux vilains…

Au début des années 1950, avec l’émergence de la télévision, la vente de comic books commence à décliner.

Des parents et des associations sont inquiets de l’influence des comics sur la psychologie et le comportement des plus jeunes. Rapidement critiqué pour de nombreux motifs: les super-héros donneraient de fausses représentations de la réalité, les relations entre les héros et leurs assistants pourraient être homosexuelles, la vision de crimes et de monstres perturberaient les esprits fragiles des enfants …

Ces attaques prennent parfois des expressions violentes des comics sont brûlés.

En 1954, la critique prend de nouvelles forces lorsque le psychiatre, Pédiatre et chef de clinique  Fredric Wertham, dans son livre Seduction of the Innocent dresse un tableau catastrophiste de la lecture des comics en les liant au phénomène de délinquance juvénile.

Pour lui les comics sont aussi nuisibles que l’alcool et la drogue.

Sans titre

Repris dans des magazines, le rejet des comics prend de l’ampleur. Une commission sénatoriale est créée. Fredric Wertham et William Gaines sont entendus et Gaines n’a pas convaincu les membres de la commission. Pour empêcher la création d’un organisme de censure officiel, William Gaines propose-t-il aux autres éditeurs de se réunir. A la fin de cette réunion il est décidé de créer la « Comics Code Authority « ou CCA, qui dira ce qu’on peut écrire ou dessiner dans un comics et qui imprimera un symbole sur les comics acceptés. Cette décision va dans le sens des recommandations des sénateurs qui invitent les éditeurs à encadrer les publications.

Il existait déjà un code depuis 1948 mais qui n’avait jamais été appliqué.

L’instauration de la Comics Code Authority fait disparaître les séries policières et d’horreur. Les Femmes Supers disparaissent des histoires, des couvertures…ou alors elles sont maintenant des copies de leur versions masculines…

Les comic strips ne sont pas touchés par ces attaques, ni les magazines.

FIN DU PREMIER AGE LA TELEVISION

Mais la TV va tout changer, de plus en plus de gens vont pouvoir acheter une TV.

Un nouveau genre qui jusque là stagnait commence à emmerger: Science fiction grâce à la conquête spatiale.

Policier ont encore du succès: c’est la période de la prohibition. Ce genre est influencé par le cinéma avec les films noirs (film où un enquêteur seul et blasé tombe sur une femme qui causera sa perte), genre par pour les enfants: récits plus longs plus sérieux. Policiers partout: au cinéma, en romans et en comics. Mais seuls les comics deviennent la cible des parents.

Les rares séries de comics super héros et autres qui ont été adaptés au cinéma à l’époque l’ont été sour forme de « sérial » : des épisodes courts qui se finissent sur un suspense. L’histoire est peu compliquée pour que ceux qui ratent un épisode ou 2 s’y retrouvent quand même… tout est misé sur les scènes d’actions.

Il ne s’agit pas vraiment de productions de qualité et souvent les histoires ne sont pas fidèles aux comics. Le seul héros rendu encore plus populaire par ces « serials » est Superman.

Mais avec la TV c’est aussi la disparition des serials.

On peut quand même noter une influence entre les médias: c’est pendant les feuilletons radio des différentes séries qu’on verra l’apparition de la kryptonite, ou du personnage d’Alfred pour Batman.

LES SUPERS HEROS REVIENDRONT DANS L’ÂGE D’ARGENT 1956-1970

Mais c’est une autre époque, un autre âge du comics avec notamment la réapparition de personnages comme Flash.

 

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