concert

Plateau 060124 Manifestation Palestine

Diffusé le 06/01/2024

Plateau radiophonique en direct depuis le parvis du Cratère avec Françoise Leblond, co-présidente de l’Association France- Palestine Solidarités Cévennes, Giovanni di Francesco, Secrétaire de la section alésienne du Parti communiste, Paul Planque, élu du Printemps alésien, Layla Darwiche, conteuse, Édouard Chaulet, Maire de Barjac, Jacques Giniers, Président de la section alésienne de la LDH et Jacqueline Vilamir, Association France- Palestine Solidarités Cévennes.

Musiques

  • Mohammed Assaf, Palestine
  • Elyanna, Olive Branch
  • Waed Bouhassoun, Layla
  • Daboor & Shabjeed, We are the Braves

 

Samedi 6 janvier 2024 : 92e jour et 13e semaine de l’offensive israélienne sur la Bande de Gaza et la Cisjordanie par l’Association France- Palestine Solidarités

Tandis qu’en ce début d’année 2024 la guerre s’étend à d’autres terrains et acteurs et s’intensifie, la situation humanitaire dans la Bande de Gaza empire de jour en jour. Alors que plus de 85 % de la population a été déplacée, il n’y a plus aucun endroit où se réfugier. Même la petite zone d’al-Mawassi de 14 km2 installée au sud-ouest, sensée être sûre, et dans laquelle s’entassent des dizaines voire des centaines de milliers de réfugiés fait l’objet de pilonnages.

A plus d’un titre nous sommes face à une agression des plus meurtrière : Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 160 enfants ont été tués par jour le mois dernier ; s’ajoute à cela, en trois mois, le plus grand nombre de personnels médicaux et de journalistes tués; d’infrastructures civiles, d’établissements de santé, d’écoles détruites; de bâtiments rasés ou endommagés. Les bombardements font quotidiennement des dizaines de morts et des centaines de blessés qui ne peuvent plus être soignés et meurent.

Aujourd’hui, le nombre de victimes augmente sans qu’on en connaisse l’ampleur exacte puisque des milliers sont ensevelis dans les décombres. Il est question de près de 23 000 tués et de milliers de disparus en raison des bombardements mais il faut y ajouter toutes celles et ceux morts par manque

de soins, par maladie et bientôt nous apprendrons que des personnes vulnérables sont décédées de famine, par manque d’eau potable et d’hygiène. 93 % de la population manque sérieusement de nourriture. « Si rien ne change, le monde risque de voir près d’un quart des 2 millions d’habitants de Gaza, soit près d’un demi-million d’êtres humains, mourir en l’espace d’un an », estime la professeure Devi Sridhar, titulaire de la chaire de santé publique mondiale à l’université d’Édimbourg. Elle s’appuie sur des données recensées lors de conflits antérieurs et comparables. Elle ajoute : « Il s’agit d’un conflit sans précédent, qui bat les records les plus tragiques, et bien que les experts puissent débattre de la question de savoir s’il s’agit ou non d’un génocide, la vérité est que nous assistons au massacre d’une population, que ce soit par des bombes, des balles, la famine ou la maladie ».

En Cisjordanie, l’offensive contre la population n’a pas encore atteint ce degré de brutalité mais les colons et les militaires, main dans la main, rendent la vie des villageois et des bédouins insupportable. Toute la Cisjordanie est quadrillée et la circulation des habitants et des marchandises en est fortement entravée. Quotidiennement des incursions de l’armée israélienne font des morts et des blessés tandis que des milliers sont emprisonnés.

La guerre n’est pas prête de s’arrêter. Les responsables israéliens et Netanyahou en personne le répètent : La guerre durera des mois. Et les ministres fascistes vont même plus loin et préconisent ouvertement la disparition des Gazaouis pour pouvoir implanter des colonies juives. Dernière idée en date : leur transfert vers le Congo ! En attendant, les responsables israéliens font tout – semble-t-il – pour provoquer une escalade militaire dans la région. Après la liquidation du chef des gardiens de la révolution iranien en Syrie la semaine dernière, l’assassinat du dirigeant du Hamas, Salah al-Arouri, à Beyrouth le 2 janvier, voilà qu’un double attentat le 3 janvier en Iran cause la mort de près de 100 personnes. Pourquoi employer de plus en plus souvent des méthodes terroristes à l’extérieur de la Palestine ? Est ce pour pousser les Etats-Unis à s’impliquer plus directement dans la confrontation militaire ? Les dirigeants israéliens font face à plusieurs fronts (en particulier celui du Liban et du Yémen) qu’ils ne peuvent maîtriser seuls tandis que la situation se détériore sérieusement : des centaines de milliers de déplacés, une économie à genoux, des coûts militaires exorbitants, des dissensions internes et une légitimité politique profondément remise en cause.

Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et durable, la protection de la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie dont Jérusalem-Est, la levée du siège, indispensable pour une reconstruction et la reprise d’un processus politique.

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