L’air du temps 23.10.25, L’Impossible, Fabrice Capizzano, Les ATyPiques
Diffusé le 24/10/2025
Nous avons souvent déjà parlé ici-même du désengagement dans le secteur culturel des collectivités territoriales, régions, départements, communes.
Mais cette fois-ci et, tout comme l’an dernier, le mauvais exemple vient d’en haut. En l’occurrence, l’État, qui, dans le Projet de Loi de Finances 2026, prévoit une suppression dans le budget du Ministère de la Culture de 200 millions d’euros, de 72 millions pour l’audiovisuel public et une baisse de 44%, soit 16 millions pour le Fond de soutien à l’expression radiophonique (le FSER), ce fond qui permet aux radios associatives comme Radio Grille Ouverte de continuer à exister.
Comme le remarque la newsletter de l’hebdomadaire Télérama, « pour la première fois depuis longtemps, le ministère va baisser les financements des directions régionales des affaires culturelles (Drac) et ainsi réduire leur capacité de soutien aux acteurs culturels sur tout le territoire. Il va aussi diminuer fortement ses investissements, obérant ainsi l’avenir de certains lieux et plombant la rénovation du patrimoine pourtant érigée grande cause nationale cette année. »
Ces choix budgétaires font apparaître le secteur culturel ainsi que le monde associatif, qui manifestait il y a peu, comme des variables d’ajustement. Et aujourd’hui rares sont les élus qui considèrent que les budgets culturels doivent être sanctuarisés à défaut de pouvoir être augmentés. En effet, selon le baromètre de l’Observatoire des politiques culturelles, près de la moitié des collectivités ont réduit entre 2024 et 2025 leurs budgets alloués à ce secteur.
Mais, ouf, par bonheur, les élus de l’Agglo d’Alès et du Département du Gard résistent à ces tentations de réduction, attentifs qu’ils sont à sanctuariser ce service public essentiel qu’est la culture. Mais pour combien de temps encore ? Une interrogation que se sont posé, tour à tour la semaine dernière, Christophe Rivenq lors de la présentation du Théâtre Éphémère, puis Patrick Malavieille en préambule de l’adaptation théâtrale nocturne du texte Croire aux fauves de l’écrivaine et anthropologue Nastassaja Martin, présentée précisément par le Cratère hors ses murs.
Pour l’heure, ces mauvais coups du PLF 2026 n’ayant pas encore été acté, voici le sommaire de ce magazine (encore) culturel.
Nous poursuivons notre tour d’horizon des librairies alésiennes avec Kusama Bawab pour la librairie L’Impossible. Nous resterons en littérature avec l’écrivain Fabrice Capizzano qui signe aux éditions Au Diable Vauvert son troisième roman, Une salamandre à l’oreille et nous retrouverons Michel Boissier qui vient, avec un peu d’avance sur le calendrier, présenter la 27ème édition du festival théâtral Les ATyPiques.
Les livres à retrouver à la librairie L’Impossible :
- William Morris, Nouvelles de nulle part (éditions Libertalia)
- Olivier Poujol, La Source du Tarn : un non-site (Le lien des chercheurs cévenols)
- Tristan Leoni, Sur les Gilets jaunes. Du trop de réalité (éditions Entremonde)
- Lola Miesseroff, Vieillir sans temps mort, mourir sans entraves. Manifeste de désobéissance sénile (éd. Libertalia)
- Périne Magny Lecoy, Colette Magny. Remettre le western à l’endroit (éd. Les Fondeurs de brique)
Playlist
- Jean-Louis Murat, L’Infidèle
- Colette Magny, Les Tuileries
- Nick Cave & The Bad Seeds, Into My Arms
- Noura Mint Seymali, Guéreh